Category: Livres,Romans et littérature,Littérature anglaise
Les Locataires de l'été (Libretto t. 36) Details
« C’était pendant l’été de 1968 que je tombai amoureux et que mon père se noya. » Cette première phrase cinglante annonce sans préavis les événements qui bouleverseront la vie d’un adolescent qui durant la belle-saison tombera amoureux de la petite voisine, découvrira que son père est lui aussi tourmenté par le désir et se trouvera confronté à la mort... Un livre où le sens de la formule et un récit ensorcelant ne sont pas sans rappeler les plus grandes tragédies grecques. « Une perfection. » Jean Soublin, Le Monde « Bouleversant. » Claire Julliard, Le Nouvel Observateur « Un livre miraculeux. » Frédéric Beigbeder, Voici « La littérature à son meilleur... Un bref chef d’œuvre... aussi secret que Salinger, plus impitoyable encore que McCullers. » Michel Grisolia, L’Express Né en 1924, Charles Simmons est un romancier américain que la critique a comparé à J.D. Salinger. Seuls deux de ces romans ont été traduits en français Rides et Les Locataires de l’été. Il fut également éditorialiste pour la fameuse New York Times Book Review.
Reviews
J'ai mis en exergue l'admirable première phrase du livre ; Michaël 15 ans passe ses vacances d'été en compagnie de ses parents (le père extrêmement beau et charmeur, la mère attentive et en retrait) dans une grande maison de famille qui se situe sur une petite île au large de la Virginie, ils louent un pavillon non loin de leur propriété Et quand Michaël voit la fille de la nouvelle locataire c'est un coup de foudre immédiat et irrémédiable "Sa fille, Zina, même vue à l'envers, était très belle. Elle avait des cheveux châtains, les yeux marrons, le teint mat et les lèvres pourpres. On les aurait dit sculptées. Elle n'arrêtait pas de serrer sa chienne dans ses bras et de la caresser, comme si c'était elle et non pas nous qui avait manqué y rester. Puis elle me toucha la joue, par simple curiosité, me sembla-t-il. Je tombais amoureux de Zina." p19 elle a vingt ans, elle est photographe ("Les bonnes photos n'ont rien de réel : elles sont des représentations de ta vision du réel" p68), elle l'aime bien mais elle ne l'aime pas, son père a quitté sa mère... et en un peu plus de 180 pages l'auteur va nous expliquer le pourquoi de la première phrase laconique qui exhale une tragédie ; c'est un court récit qui avec une écriture pondérée et mesurée va nous décrire cet été entre plage, ballade en voilier, fêtes entre voisins, marasme adolescent, complicité enfants/parents, douleurs d'aimé celle(ou celui) qui ne nous aime pas et qui en aime un(e) autre ("L'être aimé ne se montre pas à la hauteur de l'attente de l'autre, et quand l'amour persiste par-delà la déception, il devient de surcroît une prison." p107), le vent et la pluie... J'ai dévoré et je me suis délecté. Je ne peux que le conseiller.la mère de Michaël lui dit : "-?coute, Michaël, tu vois Zina comme une fille de ton âge, mais il n'empêche qu'elle est une femme. Elle va te briser le coeur si tu ne t'ôtes pas cette idée de l'esprit. Dans la vie, on n'a pas ce qu'on veut simplement parce qu'on le veut. Non, on obtient seulement ce que la vie veut bien nous donner." p74
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